Les gaz verts représentent un vecteur renouvelable incontournable de notre système d’énergies, pour allier transition et indépendance énergétiques. La France a le potentiel pour couvrir 100% de sa consommation grâce aux gaz verts !
Rencontre avec Philippe Trotot, directeur territorial Moselle et Meuse de GRDF
On n’a jamais autant parlé d’énergie. Quel éclairage pouvez-vous nous donner ?
Il est important de rappeler que le gaz n’est pas le maillon faible.
Actuellement un réacteur nucléaire sur deux est à l’arrêt et le faible niveau des cours d’eau après cet été très chaud limite leur fonctionnement, ainsi que celui des installations hydroélectriques. Aujourd’hui les stocks de gaz sont pleins et une partie de ces stocks va être destinée à la production d’électricité, notamment pour répondre aux pointes en hiver lorsque les températures chutent. Les infrastructures gazières sont résilientes et ont toute leur place dans notre mix énergétique.
Selon vous, quelles sont les solutions de demain ?
Cela passe incontestablement par les gaz verts dès aujourd’hui. Chez GRDF, nous faisons tout pour cela, tellement que l’on ambitionne 20% de gaz vert en 2030 et 100% en 2050. Aujourd’hui la région Grand Est est leader en nombre de sites et de projets de méthanisation grâce au monde agricole et il faut poursuivre cette dynamique. En effet, le gaz vert participe autant à la neutralité carbone de notre pays qu’à son indépendance énergétique. En complément des diverses mesures de sobriété énergétique, nous pourrons tous ensemble relever ce nouvel enjeu de société grâce aux initiatives des territoires.
